Europe me voici !
7 juillet 2000 – À ma grande surprise, l’attente fut bien courte avant de recevoir l’autorisation d’entrer dans le chenal et accoster au quai. À mon réveil, les débardeurs belges s’activaient en déplaçant de gros conteneurs juchés en haut de leurs grues. J’ai dormi comme un loir. Je n’ai pas eu conscient que le Fortune avait amarré.
Ce matin, je prends mon dernier petit-déjeuner à bord du Fortune. Je partage ce moment avec la petite famille afro-américaine. J’ai hâte de fouler le sol européen et de vivre mes premiers kilomètres de découvertes. Mon Steward m’informe de me présenter à la passerelle de débarquement dans 30 minutes. Je termine mon déjeuner et salut mes amis de mer. Avant de quitter, je monte remercier le Capitaine et les officiers pour cette belle traversée de l’Atlantique. De retour dans ma cabine, je saisis mon sac à dos. Un dernier coup d’oeil pour graver ce souvenir. Devant la passerelle, mon Steward me remet mon passeport et m’informe qu’un taxi attend sur le quai afin de me déposer quelque part dans la ville d’Anvers.
En descendant la passerelle, un large sourire se dessine sur mon visage. En posant le pied sur le sol, j’ai dit: « Europe me voici ! » Le temps est gris sur la Belgique. Le taxi roule. C’est gigantesque cet espace portuaire. Y a des conteneurs à perte de vue. Enfin, on arrive à la sortie. Anvers, c’est une grande ville portuaire. Je demande au chauffeur de me déposer à la gare Centrale. Je saute dans le premier train en direction de Bruxelles.
Bruxelles
La gare est à quelques pas de la Grand-Place. Il y a une belle ambiance ici. C’est animé ! C’est fou le monde qu’il y a. L’architecture est impressionnante. Les façades des édifices sont plaquées de feuilles d’or. C’est magnifique! Je sors mon appareil photo. En plus d’être du bonbon pour les yeux, c’est aussi existant pour les papilles gustatives. Il y a plein de boutiques de chocolats et des restaurants où l’on vous sert les fameuses moules-frites. Mais moi, je ne peux pas avec mes allergies aux fruits de mer. Quelle tristesse!
Il n’y a pas à dire, c’est bien la Belgique. J’ai bien envie d’y passer quelques jours. Cette première matinée m’a ouvert l’appétit. Je fais une halte dans un petit bar de coin de rue afin de me restaurer. Pour 400 FB, j’ai une bonne bière belge et un sandwich. Incroyable la quantité de choix en bière qui est offert dans le petit bar Au Brasseur.
Après plusieurs tentatives de me trouver une chambre d’hôtel pour passer la nuit à Bruxelles, je me résigne à y passer la nuit. On est en haute saison et tous les petits hôtels sont pleins. Je n’ai d’autre choix que de poursuivre ma route pour me rendre dans la petite ville de Liège.
Liège
Arrivée à Liège, il pleut à boire debout. Le petit gite que j’ai déniché est assez mignon. Sa façade est recouverte de vignes et la verdure autour est verdoyante. C’est normal avec toute cette abondance de pluie. La réputation du nord de l’Europe se confirme. Malgré le mauvais temps, je me risque et je sors pour y découvrir un peu les lieux. Malgré la grisaille, je croise un jeune couple qui longeait comme moi les murs des petites rues avoisinantes pour se protéger de la pluie. C’est le déluge, je suis trempé. Je retourne à l’hôtel pour me mettre au sec.
Le lendemain matin, il pleut toujours. Avant de reprendre le train pour le Luxembourg et changer de pays en espérant avoir un peu de soleil, je passe un coup de fil à Jacqueline, la belle-maman de Martine qui nous avait si bien reçus l’été passé. Je lui dis que je serai à Paris dans quelques jours et que j’ai une surprise pour elle. Elle était trop contente de me parler, mais ne semble pas comprendre ce qu’il s’est produit entre Martine et moi. J’ai l’impression qu’on va en discuter d’ici quelques jours.
Dans ma planification, je réussis à parler à Caro, la copine de Pierre. Elle me demande si je suis capable d’arrivée à Marseille le 13 juillet. Mais, c’est bien sûr ! Elle me dit qu’on ira tous fêter son anniversaire chez les parents de Pierre quelque part dans les Alpes. J’ai une bonne semaine pour descendre tranquillement vers le sud et, je l’espère, enfin retrouver le soleil et la chaleur du mois de juillet.
J’ai hâte de me délester des cadeaux. Je trouve mon sac encore trop lourd. Maintenant, allez hop dans le train: direction Luxembourg.
Europe me voici !