5 août 2000 – Le balcon de Verona si populaire qu’il est difficile d’y accéder. C’est un peu comme dans le train bondé que j’ai pris ce matin en quittant Milan. Il y avait tellement de monde que j’ai dû faire les quelque 150 kilomètres assis sur mon sac à dos à la jonction de deux wagons devant la porte d’entrée. Je n’aurais pas voulu être assis à l’intérieur. J’ai fait la rencontre d’un jeune couple italien qui ne parlait ni le français ni l’anglais. Malgré le vacarme des roues d’acier contre les rails, on a eu plaisir à communiquer ensemble. J’ai appris de nouveaux mots en Italien. D’ailleurs, si j’avais plus de temps, je suis convaincu qu’en quelques semaines, je parlerais l’italien. Elle est belle cette langue.
En descendant du train, j’ai fait un saut au bureau de tourisme pour prendre des renseignements et un plan de la ville, mais aussi pour me familiariser avec ce qu’il faut voir à Verona. Comme c’est la haute saison touristique, j’ai réservé une chambre d’hôtel pour la nuit d’un téléphone au bureau de tourisme. Pas trop le goût de dormir à la belle étoile. D’autant plus qu’il pleut encore. L’hôtel Siena me confirme qu’ils ont une chambre pour 90 000 lires pour la nuit. C’est à distance de marche du centre. Parfait! Je vais y déposer mon sac à dos avant d’aller explorer les lieux.
Un pays riche d’histoire
Quelle charmante petite ville! Avant que l’orage ne me surprenne de nouveau, j’ai eu le temps de découvrir la Piazza Bra qui nous attire vers l’Aréna Di Verona, un amphithéâtre qui rappelle celui dans Astérix le gladiateur. Plus loin, j’arrive à la Torre et à la Piazza Delle Erbe (le Marché) où l’on trouve de tout. D’ailleurs, je me suis acheté un petit outil afin d’essayer de réparer temporairement mon sac à dos. À quelques pas de la place du marché se trouve le balcon de Verona de Juliette. Malgré le temps gris, l’endroit était très populaire. Il y a tellement de Roméos sous ce balcon qu’il est impossible d’en profiter. En traversant le fleuve Adige par le Ponte Pietra, je suis monté vers la colline en direction des jardins de Cartel San Pietro. J’adore la manière donc ils taillent les arbres et les arbustes. En redescendant, je suis arrivé sur un Teatro Romano. L’Italie est riche d’histoires et son passé est pour l’humanité un héritage à protéger.
Entretemps, le ciel semble en avoir profité pour se gorger d’humidité. C’est annonciateur de nouvelles averses. Sans perdre de temps, je traverse le Ponte Di Castelvecchio pour revenir vers le centre de la vieille ville. Une fois traversé, la pluie s’est mise à tomber. J’ai couru pour me réfugier à l’intérieur d’un petit café. Ça tombe fort. C’est normal que les jardins soient si verts.
Carte postale ou télégramme
Le petit café offre les services Internet. Génial! Je vais pouvoir consulter mes courriels et en transmettre à mes proches en sirotant tranquillement une petite bière. L’Internet a transformé le monde qui est devenu tout petit. En un rien de temps, on peut savoir ce qu’il se passe à l’autre côté de la planète. On est loin de la correspondance postale ou du télégramme. C’est sur cette réflexion que j’ai envoyé un courriel à mes correspondants ce 5 août 2000 :
Objet: Télégramme
Arrivée à Milan… STOP
Ville est très jolie… STOP
Spécialement la vieille ville… STOP
Pris quelques photos… STOP
Bien dormi cette nuit… STOP
En route pour Verona… STOP
Ville de Roméo et Juliette… STOP
Il pleut encore… STOP
Io parla Italiano… STOP
Ça coûte cher l’Italie… STOP
Je viens de payer ma camera pour 90 000 lires… STOP
Camera = chambre… STOP
100 000 Lires = environ 65,00 $… STOP
Demain départ pour le Tyrol… STOP
Enfin, c’était des nouvelles de moi.
J’ai tout de même acheté quelques cartes postales que je posterai plus tard.
Mon passage en Italie aura été de trop courte durée. J’ai été séduit par l’histoire de ses vieilles pierres. Je serais bien fou d’ignorer le désir de découvrir le pays du Nord au Sud. La pluie ayant cessé, je vais en profiter pour aller me perdre une autre fois du côté du balcon de Verona.
J’aime l’Italie.