12 août 2000 – Après un bon petit déjeuner, je m’apprête à partir vers le Château Hluboká nad Vltavou. C’est à environ 10 kilomètres de České Budějovice. Au bureau du tourisme, on m’a dit qu’un autobus y allait quotidiennement. Il fait une journée magnifique.
En montant à bord de l’autobus, je remarque qu’il y a quelques touristes qui se rendent au Château Hluboká nad Vltavou ce matin. Comme à mon habitude, je trouve une place tout en arrière du bus à côté d’une fenêtre. Je ne veux rien manquer du trajet, mais surtout, je veux être à côté d’une fenêtre qui s’ouvre. Il fait déjà chaud. Quelques minutes après le départ, nous roulons sur une route nationale. La zone urbaine semble derrière nous. Nous roulons maintenant sur une petite route secondaire.
L’orée de la forêt de la campagne de la Bohême se fait sentir. Cette nature donne au fond de l’air un petit vent de fraicheur. Le bus ralentit et il se gare dans un stationnement. Devant nous, une longue allée parsemée d’arbres mène au Château. La silhouette d’une tour du Château se devine à travers les feuillages des arbres. Cette petite marche m’a permis de découvrir les jardins du vieux Château médiéval Hluboká nad Vltavou avant d’en visiter l’intérieur.
Tout un musée
En entrant dans le hall du Château pour payer mon droit d’accès, on y voit de vieilles armures, des canons et d’autres objets du passé disposés en évidence tout au centre. Je réalise vite que le Château est beau à l’extérieur, mais qu’il contient des merveilles historiques à l’intérieur. Je n’ai jamais vu d’aussi belles boiseries. Imagine! Des artisans ont sculpté le chêne des motifs qui ressemble à de la dentelle. On dit que le chêne est un noble bois. Remarquable, ce travail d’artisan. La collection d’oeuvres d’art est surprenante avec ses toiles, sa vaisselle, ses meubles, ses armes et ses armures de l’époque médiévale. Quel héritage! C’est une visite qui en valait la peine.
La marche du retour
La journée est trop belle pour ne pas prendre le temps de la vivre. Je vais retourner jusqu’à České Budějovice à pied. Assis sous un arbre dans les jardins, je regarde ma carte pour voir quel serait le meilleur chemin à prendre pour revenir. La Vltava coule juste à côté et il semble y avoir un sentier pédestre qui la longe de part et d’autre. La jeune fille à la billetterie du musée me confirme que ça se fait par ce chemin, mais que c’est une bonne marche. Ça devrait me prendre près de 2 heures. J’ai le temps. Je suis en année sabbatique. Et puis, je me dis que c’est une belle façon de se perdre.
D’ailleurs, je crois que la marche est un meilleur moyen pour prendre le temps de découvrir les lieux. En voiture, en bus, en train ou pire encore, en avion, on ne peut profiter de rien. Plus on va vite, moins on découvre le monde. En longeant la Vltava, je traverse de petits villages, de petits ponts en plus d’avoir la chance de croiser quelques locaux que je salue de la main. C’est agréable le silence de la nature. À part le chant des oiseaux ou celui des canards qui pataugent dans l’eau de l’autre côté de la berge, cette marche me donne amplement le temps de réfléchir à certaines choses.
This Bud’s for me
Finalement, me voilà arrivé sur la grande place Přemysl Otakar. J’ai un urgent besoin de me restaurer. Hier en marchant sur la grande place, j’ai vu une brasserie où l’on affichait que c’est à ici qu’on fabriquait l’authentique Budweiser. Elle s’appelle la Budějovický Budvar. Elle est bien bonne. Sérieux, y a pas de comparaison à faire. Le serveur m’a apporté l’un des plus verres de bière jamais pris. Elle devait facilement contenir un litre. Quel délice! On dit pivo pour une bière. Je lève ma Bud aux artisans du passé qui ont laissé leurs traces dans l’histoire du Château Hluboká nad Vltavou. Maintenant que j’ai le ventre plein, je repars marcher dans des secteurs de la ville que je n’ai pas encore explorés. Demain, c’est dimanche et je vais prendre ça bien relaxe.
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