12 juillet 2000 et me voilà arrivé à Marseille. Ah! Le sud. Le train a longé le Rhône sur quelques kilomètres avant de bifurquer pour entrer dans le département du Gard. Le ciel se dégageait de plus en plus. C’est la magie du midi de la France. À l’approche de Marseille, le ciel était bleu azur et je sentais les bienfaits du soleil que je n’avais pas vu depuis trop longtemps.
En sortant du wagon, je me dirigeais vers la sortie de la Gare Saint-Charles. Pierre me surprit caché derrière un poteau de wagon. Le bonheur de retrouver mon ami et son habituelle joie de vivre. Après cet accueil provençal ponctué d’une accolade de plus chaleureuse, nous avons marché jusqu’à sa voiture. Depuis ma dernière visite, je crois bien ne pas me tromper en disant qu’il n’avait pas pris le temps de nettoyer la vitre avant de sa voiture.
En quelques minutes, nous arrivions, me semble-t-il, dans le quartier St-Barnabé où Pierre désirait me faire visiter le nouvel appartement qu’il avait acheté. Peu de temps après notre arrivée, Caro était de retour du boulot. J’adore les gens du sud de la France. Ils ont un talent inné pour la communication. Tout en discutant, on a préparé un petit casse-croute. On attendait Roxane, la sœur de Caro, et Lilian pour se mettre à table. Demain, Pierre m’annonce qu’on ira tous fêter dans les Alpes.
Halte chez les Georgetti
Avant de prendre la route, nous devons nous arrêter chez les Georgetti pour récupérer Roxane. Comme j’aime bien ne pas être dépendant financièrement, je demande à Pierre de me déposer dans une banque pour que je puisse changer mes chèques de voyage pour avoir des francs avec moi. Il a fallu nous arrêter dans deux banques pour obtenir mes sous. Le premier insistait pour que j’ouvre un compte bancaire. Ben voyons!!! Au deuxième arrêt, aucun problème pour convertir mes chèques de voyage en francs français.
En arrivant chez les Georgetti, j’ai insisté auprès de Pierre pour qu’il nettoie les vitres de sa voiture sans quoi je n’irai pas plus loin. C’était trop beau de voir tous les ouvriers se mettre au travail sauf son propriétaire. C’est normal, c’est lui le boss. Enfin, nous allons enfin voir de beaux paysages sur la route des Alpes. Maintenant! En route.
Après avoir passé une vingtaine de minutes derrière le camion-chiotte, celui-là même qui vide les fausses septiques du voisinage, nous avons enfin quitté Allauch pour les Alpes. Quelle drôle d’idée de mettre un enfant au monde le jour de Fête nationale. Je vais avoir la chance de poser la question, puisque nous allons à la maison de campagne des parents de Pierre à Seyne-les-Alpes. Les Georgetti doivent venir nous rejoindre le 14 pour quelques jours.
La route est magnifique. La montée vers ses nobles montagnes ne peut laisser personne indifférente. Sur les coups de 13 heures, nous sommes arrivés à notre destination. On avait tous une grosse faim en sortant de l’automobile. La maman de Pierre s’est organisée pour nous le faire oublier. J’ai certainement pris 2 kilos. Maintenant que nous étions tous bien rassasiés, une petite marche devenait indispensable. Je me suis parti en direction du fort du village pour prendre quelques photos de la région. Avec le ventre bien trop plein, le défi était de taille pour monter au sommet.
Avec le frangin de Pierre, Roxane et Pierre, on s’est fait un tournoi de ping-pong. On a eu bien du plaisir en discutant des activités que nous allions faire au jour de notre séjour. Il est question d’aller à un Bal demain. Va falloir diminuer sur la quantité de bonne bouffe si on veut avoir notre air de grâce sur une piste de danse.