4 août 2000 – C’est ce matin qu’il faut reprendre la route. Pierre vient de me réveiller. Il doit être 6 heures. On a juste le temps de prendre une douche avant de partir vers la Gare de Nice. On a environ 2 heures de route à faire pour s’y rendre. Sur la route, nous avons fait une petite halte pour nous prendre un petit café et un croissant. Il fait beau! La route va être belle jusqu’à Nice.
À notre arrivée à Nice, Pierre se stationne à l’entrée de la gare pour m’y déposer. J’embrasse mon vieil ami et je le remercie pour son accueil et son hospitalité. Avant de partir, je lui demande de me rendre une petite faveur. J’ai préparé une boite pour la poste qui contient des babioles à envoyer chez mes parents. Tout est près, il n’a qu’à sécuriser la boite et la déposer à la Poste. Elle contient le livre que j’ai lu à bord du bateau, les négatifs des photos prises depuis mon départ et d’autres petits trucs dont je ne me servirai plus. Je réalise que mon sac à dos est encore lourd. C’est peut-être les vacances qui m’ont ramolli. Un gros merci Pierre et embrasse la famille Georgetti.
En voiture!
Je me dirige vers le quai d’embarcation après avoir payé mon passage. Le train entre en gare. J’embarque dans le wagon indiqué sur mon billet. Le train doit quitter la gare de Nice dans quelques minutes. De Nice à Milan, la durée est estimée à environ 6 heures. Je m’installe et autour de moi, je vois les gens se saluer et échanger des politesses. C’est ainsi que j’ai fait connaissance d’une passagère assise à côté de mon siège. Étonnamment, elle est de Trois-Rivières. Le monde est petit. Une dame de Genève se joint à notre conversation. Le temps a passé si vite qu’on nous annonce qu’on arrive à la Gare Centrale de Milan.
À peine descendu du train, une fine pluie commença à tomber. Il n’y a pas de temps à perdre avant que le gros de l’orage débute. Arrivé juste à temps dans le hall de mon petit hôtel, la pluie se déverse brutalement. Les éclairs et le tonnerre s’invitent pour animer l’ambiance. Je vais prendre mon temps pour laisser la tempête passer avant de reprendre la route.
Je constate que c’est la première fois que je visite un pays où on ne parle ni l’anglais ni le français. Mon expérience de globetrotteur est très jeune. Je suis enchanté de vivre au son de cette langue aussi expressive que les gens qui la parlent. J’arrive à saisir quelques mots par-ci par-là, mais mon oreille n’est pas assez entraînée. Ils parlent vite les Italiens. J’imagine à peine comment je ferais lorsque j’arriverai en Chine.
Premier contact
Je n’ai rien mangé depuis le croissant de ce matin. Je meurs de faim. L’épisode de pluie semble terminé. Je me risque. Je vais aller découvrir la vieille partie de la ville de Milan où il y a surement des trésors architecturaux à admirer. La pluie vient de recommencer et cela m’oblige à me réfugier sous l’arcade d’une boutique. Un vieil homme suivait juste derrière moi. Il me dit quelque chose au sujet de la température en italien. Je lui réponds malgré mon vocabulaire des plus élémentaires que je ne parle pas l’italien. Il a compris et m’a répondu : «Domani, andrà meglio.» (Demain, ça ira mieux.)
Dans toute sa gentillesse, il a pris le temps de m’expliquer tranquillement comment fonctionnait le système de métro. Entretemps, le ciel s’était dégagé et la pluie avait cessé. Sur ces explications si limpides, me voilà dans le wagon du métro en direction de la station Duomo. J’avais trop faim pour faire le touriste et visiter les alentours de la Cathédrale.
En passant devant ce petit restaurant, je n’ai pas pu résister au menu du jour qui me semblait irrésistible. Une assiette de prosciutto avec de la mozzarella comme entrée et un Osso Bucco accompagné d’un bon verre de vin. La carte me proposait en dessert un Tiramisu impossible à refuser. C’est simple, j’ai mangé comme un Roi. Ça valait bien les 47 500 Lires.
Repas de Roi
Après ce copieux repas, il fallait reprendre la route et partir vers la Cathédrale de Milan ou Duomo di Milano qui est simplement magnifique. Sa structure de pierre est sculptée comme une dentelle. C’est un ouvrage remarquable. La section nord du Duomo est en pleine rénovation. Cet héritage religieux qui a traversé le temps ne peut être laissé à l’abandon. C’est fou d’imaginer que l’homme a construit cet édifice au nom de sa foi.
Pour me rendre à la Piazza Della Scala, je suis passé à travers la Galleria Vittorio Emanuele. Un passage commercial grandiose avec son arcade vitrée impressionne. Ici, on retrouve les boutiques des plus grands noms de la mode. La beauté de cet espace est à faire rêver. De l’autre côté du passage, la Piazza Della Scala est, elle aussi, en rénovation. Peu importe où je pose mon regard, la beauté des édifices est magnifique.
Je commence à sentir la longueur de la journée. Je rentre à pied jusqu’à l’hôtel. Comme ça, je vais en profiter plus longtemps.
Demain, je vais reprendre la route pour Verona qui se trouve à 2 heures en train.