Environ 1 mois avant le départ
Montréal, le 1 juin 2000 – Le décompte est maintenant à moins 30 jours avant le jour du départ. Les derniers préparatifs vont bon train. Tout mon attirail est réparti sur le sol du salon. Au centre de la pièce, il y a mon petit à dos qui me servira pour les déplacements de jour et le grand sac de transport pour le reste de mes effets personnels.
J’ai choisi un sac à dos NorthFace pour sa solidité, mais surtout pour sa simplicité d’accéder au contenu du sac. Dans ma liste d’effets personnels, mes critères essentiels du voyageur en devenir doivent être fonctionnels, compacts et légers. J’ai acheté des pantalons légers qui se transforment en shorts, des bottes de marche confortable et légère, un sac de couchage compact et une serviette de bain qui sèche rapidement.
Malgré mon désir de voyager avec le minimum, j’avais le feeling que mon inexpérience de globetrotteur allait très vite me ramener à la dure réalité.
– Vais-je réussir à tout mettre là-dedans ?
La première tentative fut catastrophique. La deuxième comme la troisième n’ont guère été mieux. Le doute et l’inquiétude venaient de s’installer dans mon sac.
– Comment vais-je faire pour insérer tout ça dans un si petit volume ?
J’avais beau brasser mon bagage dans tous les sens pour essayer de tout faire rentrer, mais rien n’y faisait. Après plusieurs essais, je réussis de peine et de misère à tout insérer dans mon grand sac à dos. Le petit sac de jours était une partie de plaisir.
Oh! Comme j’étais heureux. Fier de ma réussite, j’ai attaché le petit sac au gros à l’aide de la fermeture éclair permettant de les joindre ensemble. J’étais fin prêt, me disais-je.
Enfin, je le croyais. En tentant de soulever le sac pour me le mettre sur le dos, j’ai réalisé que je n’avais pas la force d’Hercule ni même celle d’une mule. J’étais incapable de le soulever tellement il était lourd.
Quelle humiliation ! Échec après échec, je me résigne à laisser certaines choses de côté. L’acharnement et la détermination de réussir devenaient un combat épique. Résigné, j’ai compris mon premier défi de l’apprenti voyageur. La simplicité.
Ce soir-là, j’ai tout sorti du sac et je me suis couché mort de fatigue en me disant que j’aurai la solution.
La simplicité volontaire… imposée
L’aspirant globetrotteur avait gagné en expérience et l’heure des choix avait sonné. Je ne voulais pas être une tortue portant sa maison sur son dos durant la prochaine année. Identifier le farfelu de l’essentiel était un défi déchirant, mais réalisable.
Avec ma détermination habituelle, j’ai épuré mon matériel et mes effets personnels pour n’emporter que l’essentiel. À ma grande surprise, il restait de la place dans mon sac et je pouvais le mettre sur mon dos avec aisance. Durant mon voyage, j’ai prévu me débarrasser de certains vêtements et équipements inutiles à cause du climat.
Environ 1 mois avant le départ, j’étais confiant d’être prêt à partir.
Une bonne nouvelle
Depuis quelques jours, je m’inquiète. Le temps passe et 1 mois avant le départ, je n’ai toujours pas trouvé cette âme charitable qui s’occupera de ma grosse patate le temps de mon absence. La semaine dernière, j’ai commencé à rencontrer des gens avec Gipsy pour voir s’il y avait un «fit». Depuis, j’étais sans nouvelle.
Aujourd’hui, la bonne nouvelle vient de tomber. Et tout ça, grâce à ma tante Louise. Encore une fois, elle était là pour moi. C’est elle qui a trouvé la gardienne idéale pour mon chien. Quel soulagement !
Denise qui vient de prendre sa retraite a accepté de prendre ma patate. Je suis tellement heureux. Je sais qu’elle sera bien traitée et surtout, bien gâtée.
C’est un énorme souci en moins et l’une des plus importantes tâches que je biffe de ma liste. Bon, je retourne faire de petits ajustements à mon bagage.
Merci mille fois Louise. Je t’aime.